Le Chinese Pole, l’art circassien du mât

Un pilier du cirque traditionnel et contemporain

Le Chinese Pole est une discipline de cirque qui trouve ses origines en Chine, probablement dès la dynastie Han, mais qui s’est largement codifiée dans l’univers circassien au XXe siècle. Il consiste en des acrobaties réalisées sur un ou deux mâts verticaux gainés de caoutchouc ou de matière adhérente, hauts de plusieurs mètres (jusqu’à 6-9 mètres).

L’artiste y grimpe, se suspend, se projette d’un poteau à l’autre et exécute des figures spectaculaires en hauteur.

Une discipline de force et de voltige

Contrairement au Mallakhamb, où l’accent est mis sur les postures et la souplesse, le Chinese Pole se distingue par :

• Des figures dynamiques : chutes contrôlées, glissades rapides le long du mât, sauts.

• Des duos et trios : plusieurs artistes évoluent simultanément, créant un dialogue aérien.

• Un travail en hauteur vertigineuse, qui joue sur le risque et l’adrénaline.

Le mât est recouvert de caoutchouc, ce qui permet aux artistes de performer habillés (pantalon, costume), contrairement à la pole dance et au Mallakhamb où la peau nue est essentielle à l’adhérence.

La reconnaissance artistique

Le Chinese Pole est aujourd’hui incontournable dans le cirque contemporain. Le Cirque du Soleil et de nombreux festivals internationaux l’ont popularisé en mettant en avant ses performances spectaculaires. On le considère comme une discipline respectée, technique et artistique.

Les liens avec la pole dance

Bien que très différent, le Chinese Pole partage certains points avec la pole dance moderne :

• L’utilisation du mât comme outil d’expression corporelle.

• La recherche de figures acrobatiques exigeant force et contrôle.

• La théâtralisation : le Chinese Pole, comme la pole dance artistique, s’intègre dans une mise en scène.

Mais là encore, il faut souligner que le Chinese Pole n’a jamais eu de dimension sexuelle. Il s’agit d’un art de cirque, ancré dans la tradition du spectacle, là où la pole dance a dû se libérer de l’imaginaire sulfureux des clubs avant d’être reconnue comme sport et art.