Le Mallakhamb, l’art ancestral de l’Inde et ses échos dans la pole dance
- a2 la plume
- 24 août
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Un héritage vieux de plusieurs siècles
Le Mallakhamb est une pratique traditionnelle indienne qui remonte à plus de 800 ans. Son nom vient du sanskrit : “Malla” signifiant lutteur et “Khamb” voulant dire poteau. À l’origine, il était conçu comme un outil d’entraînement pour les lutteurs indiens afin de développer la force, la souplesse, l’agilité et la concentration.
L’entraînement consistait à grimper, s’accrocher, effectuer des postures de yoga et réaliser des acrobaties sur un mât de bois poli, généralement huilé pour augmenter la difficulté.
Entre yoga et art martial

Le Mallakhamb est profondément ancré dans la culture indienne, à la croisée de plusieurs disciplines :
Il reprend des postures de yoga (alignement, respiration, immobilité maîtrisée).
Il exige la force explosive et l’endurance des arts martiaux.
Il intègre la grâce acrobatique, notamment à travers des inversions et des équilibres.
Ce n’était pas une “danse” au sens occidental, mais une pratique physique et spirituelle, considérée comme un discipline d’élite, réservée aux athlètes et guerriers.
Une dimension spirituelle et communautaire
Comme dans le yoga, l’esprit du Mallakhamb est de travailler autant le corps que l’esprit. Chaque mouvement s’accompagne d’un effort de concentration et d’une maîtrise de soi. On y retrouve des valeurs de discipline, d’humilité et de dépassement.
Aujourd’hui encore, le Mallakhamb se pratique dans certains clubs et écoles indiennes, et il est reconnu comme un sport national.
L’influence sur la pole dance moderne

Si le Mallakhamb et la pole dance sont deux univers très différents, certains parallèles existent :
La relation au mât : grimper, s’inverser, s’accrocher avec la peau (jambes, bras, torse).
La force physique : gainage intense, abdos, dos et bras sont sollicités dans les deux disciplines.
Les figures aériennes : le corps suspendu, parfois inversé, rappelle certains tricks de pole dance.
Cependant, il est essentiel de noter que le Mallakhamb n’avait aucune connotation érotique ou nocturne : il était noble, spirituel, et reconnu socialement. C’est seulement dans l’évolution moderne de la pole dance (bars, clubs de striptease puis fitness et art) qu’un autre récit s’est imposé.
En cela, le Mallakhamb rappelle que l’usage d’un poteau comme outil de mouvement est bien plus ancien et universel que l’imaginaire qui entoure la pole dance actuelle.






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