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Quand le corps murmure : les signes qui invitent à faire une pause pendant la grossesse

Pendant la grossesse, votre corps est un messager d’une immense sagesse. Chaque mouvement, chaque souffle, chaque nouvelle sensation porte une signification vitale. Parfois, il vous envoie un signal clair, un chuchotement doux : « Ralentis », « Ajuste ton effort », « Écoute ».

Ces signaux ne sont pas, la plupart du temps, des alertes inquiétantes. Ce sont des invitations à l’écoute, des rappels tendres que votre physiologie se transforme et que votre niveau d'activité physique doit s'y adapter.

Les recommandations des principales autorités de santé et organismes sportifs (tels que l'American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG), l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les Directives canadiennes en matière d'activité physique pendant la grossesse (CSEP), et l'International Association for Dance Medicine & Science (IADMS)) soulignent l'importance de reconnaître ces signes. Elles les décrivent non comme des interdits stricts, mais comme des moments précieux pour choisir une intensité modérée et privilégier la sécurité.



Les 5 signes qui invitent à l'ajustement de l'intensité

1. 🌬️ L'essoufflement excessif (Dyspnée)

Il est normal de se sentir plus essoufflée pendant la grossesse en raison des changements hormonaux et de l'augmentation du volume sanguin, mais un essoufflement qui dépasse l'effort habituel est un indicateur clé.

  • Le signe : En plein mouvement, votre souffle devient très court, dense, ou vous empêche de parler par phrases complètes.

  • L'ajustement recommandé : C'est un rappel physiologique que votre corps demande une pause.

    • Réduisez immédiatement l'intensité.

    • Retrouvez un rythme lent.

    • Concentrez-vous sur une respiration abdominale et diaphragmatique douce.

Validation scientifique : L'ACOG recommande d'utiliser le « test de la parole » (parler sans être essoufflée) comme une méthode simple pour s'assurer que l'intensité de l'exercice reste modérée (ACSM, 2021 ; ACOG, 2020).


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2. ⚠️ Une sensation inhabituelle de tension ou de douleur


La grossesse génère des sensations nouvelles. Toutefois, certaines sensations demandent de modérer le mouvement pour prévenir la fatigue musculo-squelettique ou la surcharge.

  • Le signe : Une tension, une lourdeur pelvienne, une douleur ou un tiraillement inhabituel qui devient plus présent. Attention : ces signes sont à distinguer des signes d'alarme absolus (voir la section suivante) qui nécessitent un avis médical immédiat.

  • L'ajustement recommandé : Simplifiez et stabilisez votre pratique.

    • Choisissez une amplitude plus petite ou un mouvement plus lent.

    • Privilégiez les positions stables, plus proches du sol ou avec un support.

    • Adaptez le mouvement en un flow minimaliste et contrôlé.

Validation scientifique : Les muscles du plancher pelvien et les ligaments sont soumis à une tension accrue. L'IADMS et le CSEP encouragent l'écoute du corps et la modification des mouvements qui provoquent des douleurs ligamentaires ou articulaires (CSEP, 2019 ; IADMS, 2018).


3. 😴 La fatigue profonde

La fatigue de grossesse est une fatigue physiologique, profonde et constructive, liée à la croissance du fœtus et aux changements métaboliques. Votre énergie est partagée entre deux êtres.

  • Le signe : Une fatigue qui s'invite de manière marquée dans votre séance, bien au-delà de la fatigue habituelle post-exercice.

  • L'ajustement recommandé : La priorité est donnée à la récupération.

    • Ralentissez considérablement, voire arrêtez la session.

    • Asseyez-vous ou allongez-vous pour respirer.

    • Choisissez la fluidité et le relâchement plutôt que la force ou la performance.

Validation scientifique : Les directives de l'OMS et du CSEP insistent sur le fait qu'il est impératif de ne pas s'épuiser et de ne pas dépasser ses limites personnelles de fatigue lors de l'activité physique prénatale (OMS, 2020 ; CSEP, 2019).


4. ⚖️ La perte d'équilibre

Votre centre de gravité (axe de symétrie) change et s'ajuste au fur et à mesure que l'utérus grandit, ce qui rend l'équilibre plus sensible.

  • Le signe : Vous ressentez une instabilité légère ou devez souvent compenser pour maintenir votre posture.

  • L'ajustement recommandé : Cherchez la stabilité et l'ancrage.

    • Rapprochez-vous du sol ou utilisez un support mural ou un agrès pour un contact doux.

    • Évitez les mouvements impliquant un risque de chute.

    • Concentrez-vous sur des gestes où le poids est déposé et soutenu, plutôt que soulevé rapidement.

Validation scientifique : Le déplacement du centre de gravité et le relâchement ligamentaire (dû à la relaxine) augmentent le risque de chute, surtout au troisième trimestre. L'ACOG recommande d'éviter toute activité à haut risque de chute (ACOG, 2020).


5. 🧘 Le besoin de repos absolu

Parfois, l'acte le plus bénéfique est tout simplement de s'arrêter.

  • Le signe : Une sensation générale et profonde qui indique : « Aujourd'hui, je préfère la douceur au geste » ou « J'ai besoin de me concentrer sur mon être intérieur ».

  • L'ajustement recommandé : Le repos est une forme active de préparation à l'accouchement.

    • Allongez-vous ou adoptez une posture de repos latéral (pour éviter la compression de la veine cave, surtout après le 4e mois).

    • Pratiquez des étirements très doux et une respiration consciente.

Validation scientifique : Le repos et la récupération font partie intégrante de la santé pendant la grossesse et permettent au corps d'accomplir son œuvre immense. Les recommandations globales encouragent la flexibilité dans la routine d'exercice (OMS, 2020).



🛑 Signes d'alarme absolus : quand arrêter et consulter

Il est crucial de bien distinguer les signes d'ajustement (ci-dessus) des signes d'alarme absolus qui nécessitent l'arrêt immédiat de l'exercice et une consultation médicale rapide.

Les principales autorités sanitaires (ACOG, CSEP, HAS/CNGOF) listent ces signaux comme des contre-indications absolues à la poursuite de l'activité physique :

  • Saignements vaginaux (peu importe la quantité).

  • Douleur thoracique ou étourdissements sévères.

  • Céphalées (maux de tête) ou faiblesse musculaire qui précèdent l'exercice.

  • Douleur intense et persistante dans le mollet ou enflure (pour écarter une thrombose veineuse).

  • Contractions utérines douloureuses et régulières (au-delà de six par heure).

  • Perte de liquide amniotique (rupture des membranes).

  • Baisse des mouvements du fœtus.



📚 Références complètes

  1. ACOG (American College of Obstetricians and Gynecologists). (2020). Physical Activity and Exercise During Pregnancy and the Postpartum Period. Committee Opinion No. 804. Obstetrics & Gynecology, 135(4), e178–e188.

  2. ACSM (American College of Sports Medicine). (2021). ACSM's Guidelines for Exercise Testing and Prescription. 11th Edition. Wolters Kluwer. (Inclut les recommandations pour la grossesse).

  3. CSEP (Société Canadienne de Physiologie de l'Exercice). (2019). Directives canadiennes en matière d’activité physique pendant la grossesse. Société Canadienne de Physiologie de l'Exercice (CSEP).

  4. IADMS (International Association for Dance Medicine & Science). (2018). Pregnancy and Dance. Resource Paper. International Association for Dance Medicine & Science.

  5. OMS (Organisation Mondiale de la Santé). (2020). Lignes directrices de l’OMS sur l’activité physique et la sédentarité. Organisation Mondiale de la Santé. (Inclut des sections spécifiques pour les femmes enceintes et en post-partum).

 
 
 

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